16ème Congrès ESSTS à Athènes (Grèce) les 21-23 mai 2025
Participation AFSGT : Jean-François Mittaine (présentiel) et Sarah Dehan (distanciel)
1) Quelques rappels et vision d’ensemble du Congrès :
a. Cette année encore et pour la sixième fois ,l’AFSGT avait décidé de participer à ce Congrès de l’ESSTS (European Society for the Study of Tourette Syndrome). Comme l’année dernière, se tenait en même temps la réunion annuelle de TTAG (Tics and Tourette Across the Globe),l’association d’association de patients créée aux côtés de l’ESSTS. L’AFSGT en est devenue formellement membre en 2024, après avoir été l’une des quatre premières organisations à parrainer TTAG par un don deux ans plus tôt. Jean-François Mittaine était présent, notamment comme représentant de l’AFSGT à TAG mais aussi présent aux conférences ESSTS. Sarah Dehan a assisté à toutes les conférences en distanciel car, pour la première fois, une option « visio » était proposée.
b. ESSTS organisait sa 17ème Conférence du 21 au 23 mai 2025 à Athènes (Grèce). Pour rappel, L’ESSTS est avant tout un« forum » permettant aux médecins des Centres hospitaliers publics, à des chercheurs cliniciens ou à des « post-doc » encore étudiants, de présenter leurs travaux de recherche sur tous les aspects du SGT :neurologiques, psychiatriques, cliniques, sociologiques provenant de toute l’Europe et d’autres pays actifs dans l’étude du SGT comme les USA, Israël, Canada).
c. Ainsi à Athènes, l’assistance était d’environ 150/180 personnes (un peu plus faible que l’année précédente-220 personnes) et nous avons entendu seize présentations de travaux déjà publiés ou en voie de l'être, plus cinq études cliniques. Enfin, comme les précédentes années, plusieurs grands posters étaient affichés pour lesquels la Conférence octroyait trois minutes de présentation orale.
2) Le congrès ESSTS :
Le catalogue des présentations était très riche. Cette année, parmi les nombreuses présentations toutes passionnantes, quelques thèmes ont retenu notre attention :
- La question du sentiment prémonitoire (« urge » en anglais) reste bien entendu très présente dans de nombreux travaux. Elle démontre qu’une meilleure connaissance de ce processus permettrait de mettre en place des techniques d’apaisement au-delà de celles que nous connaissons.
- Cette année encore, de nombreuses présentations traitaient des questions de« qualité de vie » des patients SGT et de leurs proches.
- Une matinée avait été consacrée à une « comorbidité » particulière, le TDAH (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité) très réquemment associé au SGT.
- Enfin la présentation intitulée « Facteurs prédisposant et déclenchant des crises explosives chez les jeunes atteints du syndrome de Tourette » a retenu notre attention car les adhérents de l’AFSGT y avaient largement participé en répondant au questionnaire qui leur avait été envoyé. Ce travail mené par Simon Morand-Beaulieu, docteur en neurosciences dans l’équipe de Montréal dirigée par Dr Julie Leclerc, avait fait l’objet d’un partenariat avec l’association, partenariat que nous espérons cultiver à l’avenir.
3) Conclusion :
Notre expérience de trois sessions consécutives de l’ESSTS nous permet de comprendre combien le SGT reste un syndrome nécessitant un travail approfondi afin d’en comprendre tant ses aspects purement cliniques en neurologie et psychiatrie que sous ses aspects d’ouverture sur des questions plus « sociologiques » liées notamment à la qualité de vie. De plus, par ces contacts très variés, ce forum constitue une remarquable ouverture sur des mondes médicaux sensiblement différents des nôtres, mais qui se retrouvent notamment par la langue commune du congrès, l’anglais. L’association continuera donc d’être présente lors de ce rendez-vous annuel. Mais elle souhaite aussi promouvoir une plus grande participation française au Congrès, notamment afin de permettre à des jeunes médecins de s’ouvrir sur ce monde « SGT »et de créer des liens personnels au sein de cet environnement international très enrichissant.
Sarah Dehan et Jean-François Mittaine


